L’INSEE constate que le coût de la vie augmente de +3,6 % en 1 an, tandis que l’IPEA (Indice des Prix des travaux d’Entretien–Amélioration des bâtiments) montre que le coût des travaux gagne +6,7 %. Tous les 3 mois Emprunter Malin vous livre une analyse des évolutions des coûts des prestations des corps de métiers, la voici.
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ToggleLe coût des travaux monte de +6,7 % en 1 an
Un particulier ou une copropriété qui souhaite faire des travaux d’entretien ou d’amélioration de l’habitat, payera plus cher que l’année dernière. D’après l’indice IPEA de l’INSEE, au 4e trimestre 2021 le coût de l’ensemble des chantiers représentait +6,7 % par rapport au 4e trimestre 2020.
C’est donc beaucoup plus que la hausse du coût de la vie en général, mais tout dépend des travaux car de grandes différences persistent selon les corps de métier.
L’augmentation la plus marquée concerne le secteur de la menuiserie. Si le coût évolue de +2,6 % d’un trimestre à l’autre, il est en hausse de +11,5 % en 1 an.
Le secteur de la couverture ne pèse que 5,9 % dans le calcul de l’indice. Au 4e trimestre 2021 il a subi une inflation de +1,9 % pour finir l’année à +10,2 %.
La plomberie et l’installation de chauffage coûtent 6,7 % plus cher qu’il y a 1 an. Et comme il faut bien de l’électricité pour faire tourner l’installation de chauffage, le coût d’une installation électrique progresse de +6,3 % en 1 an.
Généralement, le coût de des travaux est bien plus cher que l’année dernière. L’augmentation la plus faible est celle des « autres travaux d’installation », qui se limitent à +0,6 % sur 1 an. La plâtrerie coûte 6,2 % plus cher, le coût de la peinture et vitrerie n’a gonflé que de +2,7 %.
Enfin, la pose de revêtement sur les murs et les sols ne coûte que 0,9 % plus cher d’un trimestre à l’autre, mais 3,7 % à l’année.
Les aides aux travaux de l’État
Entre le besoin de minimiser la pollution et les réalités économiques sur le terrain, l’État propose divers dispositifs d’aide aux travaux d’amélioration de l’habitat.
La prime de transition énergétique MaPrimeRénov est entrée en vigueur au 1er janvier 2021. Elle est plafonnée à 20 000 € par logement sur une période de 5 ans, et s’adresse uniquement aux ménages modestes ou très modestes.
Le prêt immobilier à taux zéro représente 40 % du montant du projet en zones A, A bis et B1. Il descend à 20 % au sein des zones B2 et C. Le dispositif reste disponible pour l’achat d’une résidence principale avec travaux, mais uniquement en zones B2 et C.
Il reste toujours l’éco prêt à taux zéro, qui peut financer jusqu’à 30 000 € sans intérêts bancaires et sans plafond de revenus. Cette aide de l’État est principalement destinée aux travaux d’amélioration de la performance énergétique.
Et l’on termine par le moins cher : le coup de pouce chauffage. Ce dispositif octroi des primes aux ménages souhaitant changer une chaudière, ou isoler les combles perdus.
La précarité énergétique toujours présente
L’observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE) édite un rapport annuel sur les ménages qui éprouvent des difficultés à se chauffer. Le baromètre du médiateur national de l’énergie nous apprend ainsi que 20 % des ménages interrogés ont souffert du froid pendant au moins 24 h dans leur logement cette année.
Un chiffre peu étonnant eu égard au fait que 79 % des Français constatent que les factures d’énergie pèsent lourd dans leur budget. D’ailleurs, 60 % d’entre eux ont même baissé le chauffage pour des raisons financières.
Pour info : la précarité énergétique résulte de la difficulté ou de l’impossibilité d’un ménage à payer ses factures d’énergie et à satisfaire ses besoins essentiels de confort thermique.
Heureusement, il y a les aides de l’État, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) propose des aides et subventions au travers de son programme Habiter Mieux.
Ainsi un ménage très modeste pourra recevoir une subvention de 50 % du montant des travaux hors-taxes, dans un maximum de 15 000 €. Les ménages aux ressources modestes recevront 35 % du montant du chantier, pour un maximum de 10 500 €.
Par exemple, pour un ensemble de travaux de 17 000 € hors-taxes, un ménage recevrait 8500 € d’aide aux travaux, puis 1700 € de prime habitaient mieux. Le montant total de leur aide atteindrait ainsi 10 200 €.