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Emprunter pour se marier, est-ce bien raisonnable ?

Jeunes mariés

Se marier coûte cher, à un tel point que les jeunes couples songent à emprunter pour financer ce jour de fête. Les banques le savent et proposent des formules qui leur permettront de conserver cette jeune clientèle, prometteuse d’une longue relation commerciale. Mais à la réflexion, est-il bien logique de souscrire un crédit pour son mariage ?

Budget mariage moyen : 7528 €

Avec la crise sanitaire, les Français ont dépensé 142 € de moins que l’année dernière pour se marier, c’est ce que révèle la dernière édition du Sofinscope. En moyenne ils prévoient 7528 € pour le plus beau jour de leur vie, entourés de 50 invités.

Mais ce budget reste élevé pour les personnes interrogées, à un tel point que 21 % des Français non-mariés considèrent cette dépense inutile. Ce qui fait que seuls 20 % des Français non-mariés envisagent de se passer la bague au doigt. Pour autant cette proportion monte à 69 % chez les moins de 35 ans.

Crise économique oblige, le budget mariage des Français s’est donc réduit. Pour autant, ils ont tenu à marquer le coup. Ainsi 91 % d’entre eux n’ont pas coupé dans le budget repas, ni dans le budget boisson. En revanche 40 % se sont passés des services du photographe.

Et de tous ceux qui n’ont pas l’intention de se dire “oui” devant le maire, seuls 2% citent la crise du Covid-19 comme excuse.

Épargne, parents et crédit mariage

D’après la dernière édition du Sofinscope, lorsqu’on leur demande comment ils vont financer leur mariage, 74 % des sondés mentionnent leur épargne personnelle. Mais comme cela ne suffira pas, 47 % des futurs mariés comptent sur l’aide des proches comme dans toutes les étapes de leur vie.

Il reste que 30 % d’entre eux pensent à emprunter pour se marier. Le prêt pour mariage peut prendre la forme d’une avance de trésorerie, qui dans certains cas sera basée sur le principe du crédit à la consommation affecté à un achat précis.

Il est donc possible d’obtenir un taux d’intérêt avantageux, si l’on présente des devis signés par des professionnels (traiteur, loueur de la salle, bijoutier…). Car les établissements financiers voient dans le prêt mariage un bon moyen pour attirer de nouveaux clients chez eux.

Ils pourraient par exemple leur demander de domicilier leurs revenus dans une de leurs agences, sachant très bien que les jeunes mariés n’auront qu’un seul projet en tête : acheter un logement.

Et même s’ils tardent à le faire, pendant de nombreuses années ils continueront à payer des frais bancaires à l’agence où ils sont domiciliés.

Pour info : le taux moyen du crédit à la consommation amortissable s’est établi à 3,59 % en janvier 2022 (source : Banque de France parution mars 2022).

Emprunter pour se marier : cet illogisme économique

L’année dernière, 59 % des invités ne seraient pas venus si la soirée comptait plus de 30 convives. Heureusement, 54 % des personnes interrogées seraient venues à un mariage si elles étaient vaccinées.

Alors que, crise sanitaire oblige, il y a eu 27 000 mariages en moins l’année dernière, les banques et sociétés de crédit communiquent sur le mariage. Et on les comprend: pas moins de 72 % des hommes non-mariés songent sérieusement à franchir le pas.

Mais le crédit pour mariage est-il bien logique ?

S’ils empruntent pour financer la cérémonie et la soirée, les jeunes mariés commencent alors leur union officielle par des mensualités qui viendront se déduire de leurs revenus. Ces échéances affecteront leur reste à vivre, et donc leur capacité d’emprunt.

Ainsi le remboursement de ce prêt mariage pourrait les empêcher de devenir propriétaire avant quelques années. Quand on n’a pas d’argent mais que l’on souhaite quand même se marier, mieux vaut demander aux invités d’amener à boire, à manger, et le plus important : leur amitié.

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Image de Fabien Belleinguer
Fabien Belleinguer
Auteur sur le site emprunter–malin.com. Blogueur sur les thèmes de l'argent et des assurances des particuliers depuis 2012, je choisis mes sources pour la pertinence de leurs chiffres et les analyse en toute indépendance. Pour les prix de l'immobilier : notaires, baromètre LPI SeLoger, baromètre FPI. Pour les taux des crédits : Banque de France, observatoire CSA/Crédit Logement.
Auteur sur le site emprunter–malin.com. Blogueur sur les thèmes de l'argent et des assurances des particuliers depuis 2012, je choisis mes sources pour la pertinence de leurs chiffres et les analyse en toute indépendance. Pour les prix de l'immobilier : notaires, baromètre LPI SeLoger, baromètre FPI. Pour les taux des crédits : Banque de France, observatoire CSA/Crédit Logement.

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