Obtenir un prêt immobilier quand on est célibataire, c’est possible. Les banques regardent les revenus, la situation professionnelle, puis déterminent la capacité d’emprunt. Il ne reste plus qu’à trouver le bon logement, sachant que la surface augmente lorsque l’on s’éloigne du centre-ville.
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ToggleObtenir un prêt immobilier quand on est célibataire
Les banques ne font pas de distinction, ou très peu, entre les célibataires et les personnes en couple. Même si elles préfèrent les couples qui dépensent davantage, épargnent davantage, et font des enfants qui pourront eux-mêmes plus tard devenir des clients.
Peu importe, les conditions pour obtenir un prêt immobilier sont les mêmes, que l’on soit célibataire ou en couple.
En premier lieu il est nécessaire de percevoir suffisamment de revenus, ce qui sous-entend un taux d’endettement futur en dessous de 35 % en comptant l’assurance emprunteur. Mais ce n’est pas tout, car il faudra suffisamment de reste à vivre.
Ces revenus et ce reste à vivre nécessaires impliquent une situation professionnelle stable. Et en plus de cette stabilité de l’emploi, une banque prêtera mieux à un candidat emprunteur qui sait gérer ses comptes et se tient loin des découverts bancaires.
Le contrat de travail du célibataire
Pour obtenir un prêt immobilier, le célibataire doit présenter une pérennité professionnelle qui peut être :
- Un contrat de travail en CDI,
- un statut de fonctionnaire titularisé,
- un statut de TNS (Travailleur Non Salarié) avec 2 ans d’expérience.
Toutefois à la différence des couples, un célibataire aura plus de mal s’il travaille dans l’intérim ou en contrat à durée déterminée.
La capacité d’emprunt immobilier du célibataire
À moins de bénéficier de revenus importants, comme pour les cadres ou les professions libérales valorisées, le célibataire fait face à un problème de capacité d’emprunt. Pour calculer les mensualités qu’il est capable de payer, les banques comparent ses revenus à ses charges : crédits existants mais aussi pensions alimentaires éventuelles.
Pour faire simple, Emprunter Malin met à votre disposition une calculette de capacité d’emprunt avec les taux immobiliers actuels. Le calcul prend en considération toutes vos charges, testez-la ici.
Plus généralement les banques seront enclines à accorder un prêt immobilier à un célibataire, dès lors que les futures mensualités ne dépassent pas le montant de son loyer. C’est possible, notamment grâce à la faiblesse des taux d’intérêt actuels.
Prenons l’exemple d’un locataire qui vit seul dans un appartement pour lequel il paye 600 € de loyer. Pour un taux d’intérêt moyen de 1,16 % sur 25 ans (source : CSA/Crédit Logement parution octobre 2021), des mensualités de 600 € lui permettraient d’emprunter 156 000 €.
A priori une banque serait donc partante, s’il peut prouver qu’il a réussi à payer son loyer depuis au moins 6 mois, tout en conservant suffisamment d’argent pour vivre.
Il ne reste plus qu’à trouver le bon logement au bon prix, et c’est là qu’un choix s’impose.
Acheter plus grand en périphérie ou plus petit en centre-ville ?
Prenons l’exemple du centre historique de Montpellier, où avec un prix médian de 4070 €/m², une capacité d’emprunt de 156 000 € peut permettre d’acheter un appartement ancien de 38 m² (source notaires 2e trimestre 2021).
En s’éloignant du centre pour le quartier Hôpitaux-Facultés, la médiane descend à 3140 €/m² soit une surface de 49 m². S’il choisit de quitter Montpellier pour se rendre à Juvignac, il trouvera un prix médian de 3030 €/m², il pourra emménager dans un appartement ancien de 51 m². Les notaires constatent d’ailleurs que 25 % des ventes se signent pour moins de 2830 €/m².
Pour info : avec des taux d’intérêts attractifs comme en ce moment, il peut être plus intéressant d’acheter que de louer.
Célibataire : devenir propriétaire d’un logement à louer
Lorsqu’un célibataire ne dispose pas de la capacité d’emprunt suffisante pour acheter sa résidence principale, il a la possibilité de se tourner vers l’investissement locatif. Une solution qui pourrait lui permettre de devenir propriétaire grâce aux loyers qui viennent diminuer l’effort mensuel.
Toutefois il devra sans doute revendre lorsqu’il souhaitera acheter son propre logement, afin d’éviter le cumul de crédits. L’opération peut se montrer intéressante, tout dépend du capital remboursé.
Reprenons notre exemple du célibataire qui obtient un prêt immobilier de 156 000 €, sur 25 ans à 1,16 % pour des mensualités de 600 €. Un tableau d’amortissement nous montre qu’il restera 129 000 € (arrondi) à rembourser au bout de 5 ans.
S’il revend au prix auquel il a acheté, il retirera environ 27 000 € de la vente. De cette somme il devra déduire les indemnités de remboursement anticipé. L’opération pourrait être rentable.