Les différences entre l’immobilier neuf et ancien sont nombreuses. Il y a bien sûr le prix au m², mais également l’isolation énergétique et phonique. Il y a aussi les aides de l’État et les dispositifs fiscaux, qui font que le choix entre l’un et l’autre peut dépendre de l’utilisation du logement : résidence principale ou mise en location ? Voici un comparatif des avantages et inconvénients, avec chiffres à l’appui.
Sommaire
ToggleAcheter une résidence principale : neuf ou ancien ?
Comparatif des prix du m² ancien et neuf
À surface identique, l’immobilier neuf est plus cher que l’ancien. Il n’est pas rare d’observer une différence de 30 % sur les métropoles où le foncier est recherché, et le parc de logements vieillissant.
Par exemple, sur la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (95) un appartement de 4 pièces se vend en médiane (source : notaires juillet à septembre 2021) :
- 2750 €/m² s’il est ancien, soit 193 000 € pour 70 m².
- 3590 €/m² s’il est neuf, soit 252 000 € pour 70 m².
Dans cet exemple, le prix d’un logement neuf est 31 % plus cher que celui d’un logement ancien. Heureusement, cette différence est compensée par des frais d’achat moins importants dans le neuf.
Comparatif des frais d’achat
Les frais d’achat sont moins importants sur l’immobilier neuf que sur l’ancien. Cela tient particulièrement à la présence des droits d’enregistrement lorsque la vente se fait entre particuliers. En revanche il n’y a pas de droits d’enregistrement quand on achète à un promoteur.
Reprenons notre exemple de l’appartement de 4 pièces et 70 m² sur la CA de Cergy-Pontoise (95). En utilisant la calculette des notaires, on voit que les frais d’achat sans garantie hypothécaire seront de :
- 15 200 € pour l’immobilier ancien,
- 5200 € pour l’immobilier neuf.
Une différence importante qui pourrait permettre à de jeunes locataires de devenir propriétaire. Effectivement les banques demandent un apport personnel, permettant au moins de couvrir les frais d’achat. Ce capital sera plus facile à réunir dans l’immobilier neuf, dû à l’absence de la DMTO.
En conclusion, le coût total (prix + frais) d’un appartement de 70 m², 4 pièces sur la CA de Cergy-Pontoise (95), serait de :
- 208 200 € s’il est ancien.
- 257 200 € s’il est neuf.
Dans cet exemple, on observe une différence de budget de +24 % entre l’immobilier neuf et ancien. Heureusement, il y a les aides de l’État.
Comparatif des aides de l’État
Les ménages n’ayant pas été propriétaires depuis 2 ans ont droit au prêt immobilier à 0 %. Toutefois le dispositif n’est pas disponible de la même manière :
- Zones A, B et C pour l’immobilier neuf.
- Zones B2 et C pour l’immobilier ancien.
En supplément lorsque le prêt à taux zéro est destiné à acheter de l’ancien, les propriétaires doivent y conduire des travaux dont le montant correspond à 25 % du coût total du projet. Ils peuvent effectuer des travaux d’agrandissement, mais devront payer une taxe d’aménagement dessus.
Le montant du PTZ se calcule en appliquant un pourcentage sur le prix de vente du logement :
- 40 % pour du neuf en zones A, A bis et B1,
- 20 % pour du neuf en zone B2 et C,
- 40 % pour de l’ancien en zone B2 et C.
Ces taux s’appliquent sur un plafond de prix du logement, qui dépend en fonction de la zone géographique et du nombre de personnes appelées à l’occuper.
Comparatif des aides des municipalités
Les grandes villes aussi ont mis sur pied leurs propres programmes d’aide, afin de favoriser l’accession à la propriété. Tous sont destinés aux personnes n’ayant pas été propriétaires au cours des 2 dernières années, tous sont cumulables avec le prêt à taux zéro de l’État.
Les programmes de Marseille et Bordeaux accordent plus de 20 000 €, mais uniquement pour l’immobilier neuf.
En revanche Paris propose un prêt à 0 % qui peut également servir à acheter de l’ancien, même avec travaux.
Comparatif des frais de chauffage
L’un des avantages de l’immobilier neuf par rapport à l’immobilier ancien, est la qualité de l’isolation thermique. Effectivement un logement neuf doit être bâti aux normes RT 2012, qui permet une consommation moyenne de 50 kWh/m²/an. En comparaison, un logement ancien avec étiquette énergique D consomme 160 kWh/m²/an.
La facture de chauffage peut donc être réduite par 3 dans l’immobilier neuf, et surtout le confort thermique et sonore est accru. Les fenêtres étanches limitent la circulation d’air, fini la sensation de froid aux pieds. L’épaisseur des vitres à double, voire triple vitrage, bloque au mieux les bruits du dehors.
D’après les chiffres compilés par énergissime.fr, il faudrait dépenser 400 €/m² pour faire descendre la consommation énergétique d’un logement de 160 kWh/m²/an à 85 kWh/m²/an. Mais là encore des aides de l’État existent :
- L’éco prêt à taux zéro peut financer jusqu’à 30 000 € à 0 %.
- Ma Prime Rénov’ vous accorde une prime en fonction des travaux et de vos revenus.
Les ménages qui n’ont pas peur des travaux pourraient obtenir un logement ancien, au confort thermique et sonore proche de celui d’un logement neuf.
Acheter pour investir dans l’immobilier : neuf ou ancien ?
Comparatif du budget
L’investisseur immobilier moyen achète en moyenne un 2 pièces, cible privilégiée des jeunes locataires sans enfant.
Pour un appartement de 45 m², 2 pièces avec stationnement sur Bordeaux Métropole (33), on obtient (source notaires : juillet – septembre 2021) :
- 4100 €/m² dans l’ancien, soit 185 000 €.
- 4640 €/m² dans le neuf, soit 209 000 €.
Au prix de vente il convient d’ajouter les frais d’achat. Après utilisation de la calculette des notaires, on se rend compte que le budget total sur ce type d’appartement à Bordeaux atteint :
- 200 000 € pour de l’immobilier ancien.
- 213 600 € pour de l’immobilier neuf.
Une différence de 7 % de budget, qui peut toutefois être compensée par des baisses d’impôts.
Comparatif des dispositifs fiscaux
Le dispositif phare de l’investissement en immobilier locatif est la loi Pinel. En échange d’une location à loyers plafonnés, le bailleur perçoit des remises d’impôts. Ces remises sont égales à 2 % par an sur le prix du logement acquis. Il doit louer pendant 6 ans ou 9 ans. S’il souhaite louer davantage, la remise d’impôts descend à 1 % de la 10e à la 12e année.
La loi Pinel est disponible pour l’immobilier neuf et ancien. Toutefois l’investissement dans l’ancien doit être accompagné de travaux, débouchant sur une isolation proche de celle d’un logement neuf.
À propos de travaux, l’investissement locatif dans l’immobilier ancien avec rénovation permet de déduire le coût du chantier des revenus locatifs, dans un maximum de 10 700 € an pendant 10 ans. Par ailleurs ce chantier peut être financé via l’éco prêt à taux zéro et le crédit d’impôt, si le logement est destiné à la résidence principale.
L’immobilier neuf meublé a lui-aussi son propre dispositif fiscal. Il s’agit de la loi Censi-Bouvard, qui accorde une remise d’impôts de 11 % du prix du bien acquis, répartie sur 9 ans. En supplément les revenus tirés d’une location meublée ne sont taxés qu’à 50 %.
Comparatif du rendement locatif
Le vrai calcul du rendement locatif doit s’effectuer en prenant en compte toutes les dépenses engagées dans l’opération. Cela signifie le coût d’achat, le coût du crédit, les charges de copropriété, les assurances.
Pour simplifier le travail de recherche des candidats investisseurs, Emprunter Malin a mis au point une calculette de rendement locatif. Le procédé prend en compte le coût du crédit aux taux actuels ainsi que les frais d’achat approximatifs. Emprunter Malin vous apporte également un simulateur Pinel, qui tient compte de l’impôt supplémentaire généré ainsi que les remises d’impôts.